Avec émotion, le père de Zaïre-Emery revient sur les début de son fils | OneFootball

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·20 de janeiro de 2025

Avec émotion, le père de Zaïre-Emery revient sur les début de son fils

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Frank Emery, père de Warren Zaïre-Emery, 19 ans, s’est largement exprimé sur le début de carrière (100e match déjà avec le Paris Saint-Germain) de son fils. Ses débuts professionnels, en Équipe de France, en Ligue des Champions, il dit tout, avec émotion.

Père de Zaïre-Emery « En tant que père, comment ne pas être fier en voyant que son fils a déjà signé professionnel au PSG »

« En tant que père, comment ne pas être fier en voyant que son fils a déjà signé professionnel au PSG, qu’il a été sélectionné avec l’équipe de France pour l’Euro, avec le baccalauréat et le permis en poche. Que demander de plus, si ce n’est qu’il ne me ramène un jour, j’espère, la Ligue des champions avec le PSG.  Le jour où il a intégré l’équipe première : En tant qu’ancien footballeur amateur, voir son fils s’entraîner avec Messi, Neymar, Mbappé, Ramos ou Verratti, c’est merveilleux. J’en étais jaloux même (il rigole). Je me souviens, au début, je l’amenais à l’entraînement avec une vieille BMW grise. On aurait dit une voiture de bandits. Les supporters qui attendaient devant le camp des Loges ne nous regardaient pas parce qu’ils ne savaient pas qui c’était. C’était marrant ça ! Lorsqu’il rentrait à la maison, il m’arrivait de lui demander comment ça se passait, mais je ne voulais pas trop lui poser de questions non plus. J’ai toujours cherché à le laisser tranquille par rapport à son football.

On ne peut pas imaginer ce qu’a du vivre Frank Emery aux débuts de son fils. C’est comme un rêve qui devient réalité. On sait que sa famille a toujours été bienveillante à l’égard du joueur. Il y a de l’humilité qui transpire chez Warren, que l’on retrouve chez son père dans ces quelques mots qu’il nous partage.


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Père de Zaïre-Emery « Durant sa formation, tout est allé très vite »

Le jour où il a signé professionnel : Ce fut une grande fierté et la récompense pour mon fils car j’estimais qu’il avait fourni un gros boulot et avait eu le comportement adéquat pour signer pro. Durant sa formation, tout est allé très vite. Je n’ai pas eu le temps de dire ouf qu’il était déjà en U17 nationaux, puis en U19 et ensuite chez les pros. À chaque étape, j’étais content. Je me disais : Bon, ça passe encore. À lui d’aller chercher encore plus haut.

Signer professionnel aussi jeune n’est pas donné à tout le monde. Il faut de la maturité pour bien le vivre, bien avancer et continuer de travailler. Comme tout est allé vite, il y a la peur que tout s’arrête d’un seul coup. Warren a les épaules et le calme pour gérer cela, mais c’est évidemment difficile à appréhender pour un père qui voit son jeune enfant, livré face aux supporters, à la presse et un environnement pas toujours idéal et bienveillant.

Le jour où il a marqué son premier but à Montpellier : J’étais à Lyon pour un mariage et j’avais réservé une chambre d’hôtel, à proximité, afin de pouvoir m’échapper dans l’espoir de voir le match. Alors que je m’apprêtais à revenir à la soirée, j’ai entendu que Warren partait à l’échauffement. Alors je me suis dépêché de sortir de ma voiture, j’ai couru pour regagner ma chambre, mais le temps que je revienne, il avait déjà marqué (plus jeune buteur de l’histoire du PSG en Ligue 1 à 16 ans et 330 jours). Ce n’est que vers minuit que je suis retourné au mariage. L’amie qui m’avait invité, ce jour-là, m’en a d’abord voulu jusqu’à ce que je lui dise que je devais regarder mon fils et qu’il avait inscrit son premier but.

Père de Zaïre-Emery « C’était grandiose de voir son fils de 16 ans déjà en train de disputer la plus grande compétition européenne »

Le jour où il a fêté sa première titularisation en Ligue des champions : C’était grandiose de voir son fils de 16 ans déjà en train de disputer la plus grande compétition européenne (face au Bayern Munich, le 14 février 2023). Ma plus grande crainte, c’était qu’il fasse une connerie. Chaque instant, je croisais les doigts pour qu’il ne fasse pas une bêtise. Avec sa mère, on était en loge Nike à côté de Sakina Karchaoui (joueuse du PSG). On était en face de l’équipe au moment de l’entrée des joueurs et j’ai vraiment ressenti de la fierté lorsque je l’ai vu apparaître sur la pelouse. Avec mon portable, j’étais en mode zoom, en essayant de capter son regard. Je ne pensais pas ressentir autant d’émotions sur l’hymne de la Ligue des champions que sur la Marseillaise avec l’équipe de France.

Au delà de faire ses débuts en professionnel, comme beaucoup en Coupe de France, Zaïre-Emery a déjà joué 100 matchs, à 19 ans, avec le PSG. Dans le lot, il y a des matchs de Ligue des Champions, ce qui signifie que le joueur est déjà bien entré dans le monde professionnel. Ce n’est plus un débutant qui monte, il doit désormais confirmer et démontrer.

Si jeune, cela peut-être une lourde tâche et c’est important qu’il soit bien entouré. Ses prestations souffrent d’un manque de qualité cette saison et même un peu la saison dernière, mais il faut aussi reconnaitre que tout va très vite et qu’il faut aussi laisser le temps au garçon de trouver sa voie.

Père de Zaïre-Emery « il m’a bluffé, surtout quand on connaît la personnalité de Warren qui a plutôt l’habitude d’être dans son coin, réservé et humble »

Le jour où il a pris le mégaphone face à la tribune Auteuil : Alors là, il m’a bluffé, surtout quand on connaît la personnalité de Warren qui a plutôt l’habitude d’être dans son coin, réservé et humble. J’étais au stade, en tribune famille, avec mamie Gigi, sa mère et les enfants. On a tellement rigolé, tous ensemble, parce qu’on était surpris. Il a jeté son maillot avant de finir torse nu. On s’est dit : mais il est fou, on en a besoin, nous, du maillot, on n’en a pas beaucoup (rires).

Zaïre-Emery incarne le titi par excellence. Gros potentiel, humilité, travailleur, physiquement prêt, il a toutes les qualités pour être le chouchou du Parc des Princes, qui indubitablement est devenu son jardin. Les supporters l’aiment, bien qu’ils soient intransigeants quant à son niveau, mais Warren se lâche avec eux, comme il le fait rarement au quotidien.

Cela montre aussi qu’il ouvre la porte à une relation avec le public, qu’il fait l’effort d’en donner davantage. On assiste peut-être à la naissance d’un futur immense joueur. Ne boudons pas notre plaisir.

Le jour où il a été élu homme du match contre l’AC Milan : J’ai kiffé ce match-là (25 octobre 2023, victoire 3-0) ! Warren avait fait une grande prestation en étant dans tous les bons coups. Il m’a impressionné dans l’impact, dans les percussions, dans les prises de risque, dans les duels, dans tout ! Je voudrais qu’il soit comme ça à tous les matchs.

Père de Zaïre-Emery « Limite aurais-je préféré qu’il ne marque pas et qu’il joue l’intégralité du match »

Le jour où il a été sélectionné en équipe de France grâce à ses prestations en club : J’appréhendais que tout se passe bien, qu’il fasse un bon match et, avec sa blessure, je suis ressorti avec un sentiment bizarre, à la fois heureux de voir Warren marquer en sélection avant ses 18 ans et triste qu’il soit contraint de sortir sur blessure après ce but (contre Gibraltar, 14-0, le 18 novembre 2023). Sur le moment, on ne savait pas si c’était grave parce que nous n’avions pas de ralenti. C’est seulement en rentrant à l’hôtel, lorsqu’on a revu les images, qu’on a eu un peu peur (NDLR : son entorse de la cheville l’a ensuite éloigné des terrains près d’un mois). À ce moment-là, on espérait juste que ce ne soit rien. Limite aurais-je préféré qu’il ne marque pas et qu’il joue l’intégralité du match. »

L’Equipe de France, c’est le palier du dessus et forcément, on se dit que les choses sont allées peut-être un peu trop vite. Évidemment, quand il y a du talent, il ne s’agit pas de l’âge, même si franchir des étapes est important dans une carrière. Avec Warren, c’est tout, tout de suite et cela met davantage de pression. On l’a vu, il n’est pas parfait, ni avec Paris et en Equipe de France, mais il est loin d’être ridicule ou loin du niveau des autres.

Il reste des accomplissements à faire, du travail et grandir en tant que joueur. Pour son père, tout cela est un rêve, une grande fierté et célébrer son 100e match à 19 ans, c’est peut-être le début d’une histoire incroyable avec Paris et les Bleus.

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