Droits TV : Canal+ plutôt que DAZN, Bruno Genesio (LOSC) à l’origine d’un vif débat sur le petit écran | OneFootball

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Le Petit Lillois

·15 de fevereiro de 2025

Droits TV : Canal+ plutôt que DAZN, Bruno Genesio (LOSC) à l’origine d’un vif débat sur le petit écran

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Interrogé sur les droits TV ce vendredi en conférence de presse, Bruno Genesio a donné sa préférence à Canal+. Ses propos ont été à l’origine d’un sérieux débat dans les médias.

C’est une actualité désormais connue de tous. Depuis quelques jours déjà, DAZN, diffuseur numéro 1 de la Ligue 1, est entré en conflit ouvert avec la Ligue de Football Professionnel, leur reprochant une lutte peu efficace contre le piratage et des difficultés dans leur collaboration avec les clubs. Conséquence directe de ce mécontentement, le refus de la plateforme britannique de payer l’intégralité de la somme due en février, soit 35 millions d’euros. Lancées dans une bataille juridique, les deux entités se sont retrouvées au tribunal de commerce de Paris ce vendredi matin, duel dont le dénouement devrait intervenir à la fin du mois.


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Présent devant les médias ce vendredi, Bruno Genesio ne pouvait éviter le sujet. Il faisait part de son inquiétude et donnait sa préférence à Canal+, partenaire historique du championnat français : « Je suis inquiet parce que je sais que l’apport des droits TV est important pour le football français, débutait-il. Je vais vous donner mon sentiment. Le seul regret que j’ai, c’est d’avoir cassé la relation avec Canal+. Sans faire de campagne publicitaire pour les uns ou les autres. Pour moi, le foot, c’était Canal+. Les premiers matchs, ça a été Canal+, avec Charles Bietry et Michel Denisot aux commentaires. Ils ont révolutionné la retransmission du football grâce à plein de choses que d’autres n’avaient jamais faites. Aujourd’hui, quand je regarde la Formule 1, que je regarde le rugby, j’ai envie de regarder les matchs sur Canal+ », confiait ainsi le technicien lillois.

« DAZN verse l’argent, dont une partie du salaire de Bruno Genesio »

Ce discours a fait grand bruit dans les médias, relayé tout autour de l’Hexagone, au point même de faire l’objet d’un vif débat sur les antennes de La Chaîne L’Equipe. Entre les défenseurs de la liberté d’expression et ceux voyant un certain manque de respect envers le diffuseur actuel, les échanges ont été intenses sur la petite lucarne. Nabil Djellit, pour débuter, s’attaque notamment aux propos tenus par le technicien lillois : « Le dépassement de fonction, en règle générale, c’est uniquement sur le terrain, débutait le journaliste. Là, pour le coup, il a le droit de le penser, mais pas de le dire. Aujourd’hui, le partenaire du football français s’appelle DAZN. C’est ce partenaire qui verse de l’argent, dont une partie du salaire de Bruno Genesio, des gens dans les clubs, des joueurs, et plus globalement du football français. Je comprends son côté émotionnel, mais il ne doit pas le dire. Il pourra le dire plus tard, mais pas maintenant », assurait-il.

Le spécialiste du football africain était soutenu dans son point de vue par Hugo Guillemet, grand suiveur de l’Olympique Lyonnais : « Ce qu’il dit, c’est vrai, mais cela ne sert à rien de convoquer le passé. Le monde du football a changé, estimait-il sur le petit écran ce vendredi. Combien a mis Canal dans l’appel d’offres cette année ? 0€. Combien a mis DAZN ? 400 millions d’euros. Ces 400 millions, ce sont eux qui tiennent le football en vie. Le vrai sujet aujourd’hui, c’est l’incompétence des clubs et de la Ligue pour valoriser leur produit », insistait le journaliste de L’Equipe.

De l’autre côté du plateau, Pia Clemens prenait le parti-pris opposé : « Un entraîneur peut dire ça, parce qu’il fait partie de l’environnement du football. Je trouve que ce débat a trop été confisqué aux amoureux du football. On n’entend pas les supporters. On n’entend pas les coachs. On n’entend pas les joueurs. À un moment, ça suffit, eux aussi sont impactés, jugeait-elle en direct. C’est normal qu’il ait le droit à la parole sur ce sujet. C’est inélégant envers DAZN, peut-être, mais il a raison de parler et les présidents devraient le faire aussi. De mon point de vue, il parle aussi de fidélité, de karma… », finissait par lancer l’habituée des ondes radios pour Ici. Enfin, c’est Hervé Penot qui se jetait pour le mot de la fin : « Dans la période actuelle, ce n’est peut-être pas la meilleure idée, mais bâillonner les gens n’est pas mon habitude. Je suis heureux quand un entraîneur dit ce qu’il pense », concluait ainsi celui qui suit le LOSC au quotidien. Chacun se fera sa propre opinion.

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