AllezPaillade.com
·29 October 2024
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Jean-Louis Gasset effectuait dimanche face à Toulouse son retour sur le banc de Montpellier. Après seulement trois jours d’entraînement, on n’attendait pas monts et merveilles sur le plan tactique et c’est surtout sur le plan mental que les Pailladins ont encore déçu. Malgré cela, JLG avait tenté quelques paris pour tenter de relancer la machine, espérant au moins une réaction.
Crédits Iconsport
Commençons par le choix de titulariser Yaël Mouanga Boudzoumou. Face à la pénurie de défenseurs centraux, voir l’ancien Bordelais titulaire n’était pas une aberration, loin de là. En difficulté, il est toutefois le défenseur le moins à blâmer du quatuor dimanche soir. Pour sa première en L1, à 19 ans, il a tout donné, peu aidé par des partenaires complètement à la rue. Et cela reste toujours plus pertinent de voir un jeune joueur à son poste – bien qu’à un niveau élevé qu’il ne connaît pas – plutôt qu’un milieu défensif déjà en difficulté redescendre d’un cran. On se demandera seulement pourquoi Mouanga, droitier, a commencé le match axe gauche et Modibo Sagnan, gaucher, axe droit, bien que le jeune Héraultais ait l’habitude d’occuper l’axe gauche chez les jeunes. Les deux hommes ont d’ailleurs échangé leur position en début de match, à la 9e minute. L’ennui, c’est que le TéFéCé menait déjà 2-0.
Au milieu de terrain, Gasset avait parié sur une alternative déjà testée et parfois approuvée, avec le repositionnement de Téji Savanier en sentinelle, entouré de Jordan Ferri, de retour dans le onze, et Rabby Nzingoula, un cran plus haut en qualité de relayeurs. L’objectif était certainement de pouvoir profiter du jeu long du capitaine pailladin, en espérant aussi que, plus bas sur le terrain, il soit plus libre de ses mouvements que de coutume. Rapidement ciblé par les visiteurs, avec une première faute subie en tout début de match, il n’a jamais vraiment éclairé le jeu des siens, même si sa sortie a mis fin à tout espoir de trouver des solutions en transition rapide par ses ouvertures. Une expulsion catastrophique en tout point, avec Jordan Ferri, qui parait toujours cramé, plus au niveau requis en Ligue 1, qui hérite du brassard malgré une nervosité tout aussi palpable.
Enfin devant, le coach pailladin avait fait là le choix surprenant de relancer Wahbi Khazri sur l’aile gauche. Après la prestation cataclysmique d’Akor Adams face à l’OM, on aurait plutôt pu espérer voir l’international tunisien en numéro neuf, mais c’est finalement Tanguy Coulibaly – décevant depuis des semaines également – qui a fait les frais du retour de l’ancien Stéphanois dans le onze de départ. Comme toujours dans cette position, Khazri a semblé pataud, incapable de créer quelconque différence balle au pied, s’empêtrant dans ses dribbles inutiles et dans ses contestations grotesques. Quant à Akor Adams, on continuera à pleurer l’absence de véritable concurrence encore quelques semaines, et plus si affinités.
Au final, et après la rencontre, il est évidemment bien aisé de critiquer ces choix qui se sont avérés infructueux, voire catastrophiques pour certains. Mais on ne reprochera pas à Jean-Louis Gasset d’avoir tenté tout cela. La faute, pour sûr, incombe aux joueurs, incapables de saisir la main tendue par le nouveau coach du MHSC. Dimanche, au Havre, il aura encore des choix à faire. Espérons que ceux-ci, en Normandie, seront payants.